dimanche 8 janvier 2012

Ils s'en venaient de l'Oural et du Mississippi

Ils s'en venaient de l'Oural et du Mississippi est le premier chapitre de la série Les heures chaudes de Montparnasse.



A travers ce document, Jean-Marie Drot analyse les raisons qui ont amené les premiers artistes à s'installer à Montparnasse au début du XXe siècle.

Jean-Marie Drot fait se succéder des interviews de différents artistes qui ont côtoyé ceux qui sont déjà partis: Anatole Jakovsky, Leopold Levy, Serge Charchoune, Jeanne Severini, Foujita, ... Ces personnages que Jean-Marie Drot a pu filmer dans les années 60 ont cela de commun qu'ils ont connu ces heures chaudes de Montparnasse. Chacun évoque son cercle et comme une évidence pour ces hommes et femmes, ils nous parlent de Kissling, de Fernand Léger, du Douanier Rousseau, de Picasso, de Matisse, de Chagall, de Modigliani ou encore de Braque.

En 1903, Paul Fort, le prince des poètes, s'installe à Montparnasse et organise des lectures de poésie à la Closerie des Lilas à l'angle de l'avenue de l'Observatoire et du boulevard Montparnasse.
Il fédère et favorise les rencontres. Cependant, ce Montparnasse littéraire évolue progressivement vers un Montparnasse ouvert à tous les arts...

Au fur et à mesure des arrivées, la renommée de Montparnasse à travers le monde s'amplifie et crée un appel d'air pour les artistes américains, européens, russes, ... L'émulation artistique de Montparnasse est liée notamment aux cafés, lieux de vie et de rencontres.

Pour certains, cette époque bénie se termina en 1914 avec la Grande Guerre, pour d'autres le krach boursier américain de 1929 sonna le glas de cette parenthèse enchantée.

Jean-Marie Drot évoque l'influence des salons où sont organisées des rétrospectives de Gauguin, Cézanne, Renoir, ... et qui influencent l'ensemble des artistes alors installés à Montparnasse.
Bourdelle (La grande chaumière), Matisse et Julian (Académie Julian) enseignent leur art à Montparnasse.

Ce documentaire souligne en particulier la nostalgie d'une époque révolue...

Voici un extrait du document:
« Il est temps de se demander ce que ces artistes arrivés "de l'Oural et du Mississippi" venaient chercher à Montparnasse. Attirés par l'exemple d'un Van Gogh, par le paganisme d'un Gauguin, la rigueur d'un Cézanne, ils consacraient leurs premières heures parisiennes à dénicher un atelier (ce qui à l'époque était plus facile qu'aujourd'hui...) et en particulier à la Ruche, cette villa Médicis pour artistes pauvres, à l'extrême frontière du quartier Montparnasse. La nuit, parfois, ils étaient réveillés par les cris terribles des chevaux qu'on abattait tout près, à Vaugirard. »

Le documentaire mis à disposition par l'INA:



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