dimanche 4 décembre 2011

Charlotte Corday assassine Jean-Paul Marat

En juillet 1793, les députés girondins sont en fuite.
Barbaroux (acteur de l'assaut des Tuileries le 10 août 1792), Louvet (élu du Loiret) et Pétion (ancien maire de Paris) se sont réfugiés à Caen.
Charlotte Corday a alors 25 ans. Elle est issue de la petite noblesse de Caen et est l'arrière petite-fille de Corneille.
Elle fréquente ces députés refugiés à Caen et voit en Jean-Paul Marat L'ami du peuple l'instigateur des massacres de Septembre et du décret d'arrestation des députés girondins.

Le 11 juillet, Charlotte Corday est déposée en diligence place des Victoires à Paris. Elle se présente au député Lauze du Perret qui lui apprend que Marat ne sort plus de chez lui.

Le 13 juillet à l'aube, elle se rend au Palais-Royal et achète un couteau de cuisine au coutelier de la boutique 177.
Après deux tentatives d'accès au domicile de Marat, elle lui adresse cette lettre:
« Je viens de Caen. Votre amour pour la patrie doit vous faire désirer de connaître les complots qu'on y médite. J'attends votre réponse. »
Elle se rend une troisième fois au 30 rue des Cordeliers et Simone Evrard, la compagne de Marat, finit par la laisser entrer.

Jean-Paul Marat est dans son bain, atteint d'une maladie de peau handicapante. Après quelques échanges Charlotte Corday poignarde Marat.
Elle est arrêtée et conduite à la prison de l'Abbaye. Les parisiens se massent au 30 rue des Cordeliers et écrivent sur la porte:

« Peuple, Marat est mort. L'amant de la patrie
Ton ami, ton soutien, l'espoir de l'affligé
Est tombé sous les coups d'une horde flétrie 
Pleure, mais souviens-toi qu'il doit être vengé »

Jean-Paul Marat est enterré le 16 juillet et quatre-vingt députés suivent la cérémonie.
Charlotte Corday est décapitée place de la Révolution (Concorde) le 17 juillet à six heures du soir.

« Ô ma patrie, je ne puis t'offrir que ma vie. Je veux que ma tête portée dans Paris soit un signe de ralliement pour tous les amis des lois.  » Charlotte Corday

Ci-dessous une présentation en deux parties de cet événement:










et la couverture du livre mentionné:

On ne meurt qu'une fois
Charlotte Corday
Jean-Denis Bredin
Editions Fayard

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