Dès 1690, une spéculation illicite est faite sur les billets d'État. On parle d'agiotage. Cette spéculation s'enflamme de mai 1719 à mai 1720, en particulier sur les actions de la Compagnie des Indes. Les spéculateurs sont nombreux et de tous milieux sociaux: gens de la Cour, bourgeois, hommes d'affaires, marginaux, ...
C'est rue Quincampoix que John Law installe sa Banque Générale au n°65.
L'agiotage pratiqué autour de la Banque Générale est inhérent à la théorie de John Law: l'abondance de monnaie est source de prospérité pour l'État et peut être augmentée encore par le crédit. Dans le même temps, la Banque Générale procure au papier la valeur de l'argent et se charge de la perception des impôts et des emprunts publics.
Mais la valeur des actions n'est pas basée sur la réalité, John Law se voit dans l'incapacité de verser des dividendes. L'abondance de papier-monnaie a favorisé la spéculation et les billets ne peuvent être convertis en métal.
C'est la banqueroute du système de John Law.
Les complices de Cartouche profitent de la tension des spéculateurs pour se glisser dans cette foule et volent aux nantis leurs objets de valeur. Langlade, un des complices de Cartouche, remarque le jeu d'un anglais, Mac Dermott, qui possède d'importants paquets d'actions qu'il retire d'un volumineux portefeuille de cuir.
Langlade le suit, profite d'une bousculade pour lui dérober son portefeuille. Celui-ci passe de main en main et parvient rue de la Huchette, dans un repère de Cartouche.
Cartouche fait compter les billets par ses complices. Le butin est estimé à un million trois cent mille livres.
Ce coup de maître marquera la réputation de Cartouche.
Cartouche Masque mortuaire |
On notera que la rue de la Reynie (premier lieutenant de police de l'Histoire) se termine au niveau de la rue Quincampoix...
Si le billet vous a plu, merci de me laisser un commentaire...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire