lundi 14 mai 2012

La naissance de Vénus de Sandro Botticelli

La naissance de Vénus est une peinture de Sandro Botticelli réalisée en 1485 et exposée au musée des Offices de Florence.

La naissance de Vénus
Sandro Botticelli 1485
Tableau sur toile
Hauteur 1,72m sur largeur 2,78m
musée des Offices de Florence

La naissance de Vénus est composée de trois parties principales:
- à gauche, les dieux des vents
- au centre, Vénus juchée sur une coquille Saint-Jacques
- à droite, la déesse du printemps

Les dieux des vents 
Deux personnages composent cette partie gauche. Il s’agit de Zéphyr, le dieu du vent et d’Aura, la personnification de la brise et de l’air frais du matin. Vénus semble poussée vers le rivage par le souffle de Zéphyr. Son front est plissé et ses joues sont gonflées par l'effort. Il tient Aura dans ses bras, avec tendresse. Zéphyr porte de grandes ailes vertes et un manteau qui reprend les teintes du ciel. Aura porte une cape rouge qui laisse voir sans pudeur sa poitrine.
L'air semble porter toute la volonté divine. Une pluie de roses tombe doucement du ciel. Selon la légende antique, les roses seraient apparues sur terre lors de la naissance de Vénus.

Cette partie gauche du tableau est relativement dépouillée. Malgré l’effort de Zéphyr, la scène est calme: quelques légères vagues très régulières et surmontées d'écume indiquent une mer calme. 

Vénus
Au centre, Vénus, déesse de l’amour et de la beauté, sort des eaux, de la matière liquide et enveloppante. A son arrivée sur la terre ferme, elle découvre la pudeur et doit couvrir sa nudité. Une nudité déjà bien dissimulée par la déesse elle-même: d'une main, elle cache un sein, de l'autre, elle tient ses cheveux et cache son intimité.
Sa belle chevelure dorée ondoie sous le souffle des dieux des vents. On peut cependant noter la longueur de son cou, la chute de ses épaules et la longueur anormale de ses cheveux. Son visage est doux, Ses yeux en amande semblent mélancoliques. La peau de Vénus est merveilleusement nacrée.
Son déhanchement (ou contrapposto) n'est pas tout à fait naturel et renvoie aux statues antiques. Du fait de son pied droit légèrement surélevé, Vénus semble en apesanteur.

La mer, dont on aperçoit l'horizon est prolongée par un paysage de côtes. La ligne d’horizon, à l’arrière-plan, se situe au niveau du nombril de Vénus.

Botticelli a souhaité, sans nul doute, représenter ici la perfection divine.

La déesse du printemps
A droite, une des trois Heures, la déesse du printemps est richement vêtue et tend une cape rouge brodée de fleurs à Vénus, comme on le ferait pour un nouveau-né. Le souffle des dieux des vents semble également faire ondoyer cette étoffe pourpre. La robe de cette déesse est parsemée de bleuets annonçant le printemps. De par la position de ses pieds, elle semble en apesanteur. Les couleurs de son vêtement sont en contraste avec l'arrière-plan sombre, composé d’arbres aux troncs rectilignes.

Cette partie droite du tableau est somptueusement ornée de motifs précis et soignés. 



Le souffle, omniprésent dans cette œuvre, illustre l'esprit créateur qui insuffle la vie.

La mythologie grecque fait mention d’un violent combat entre Ouranos et son fils Cronos. Furieux, Cronos trancha les organes génitaux de son père et sa semence se répandit dans les mers donnant ainsi lieu à la naissance de la déesse de l'amour et de la beauté, Aphrodite. Aphrodite, qui a pour équivalent Vénus dans la mythologie romaine, fut poussée par Zéphyr à Cythère, puis à Chypre, où elle fut accueillie par les Heures.

Inspiré par les écrits d'Ovide et d'Homère, Sandro Botticelli a réalisé cette œuvre pour le compte de Giovanni di Pier Francesco de Médicis.

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