A l’âge de soixante ans, Léonard de Vinci traverse les Alpes pour rejoindre François Ier. Il emporte avec lui ses tableaux fétiches parmi lesquels figure Mona Lisa. Après la mort de Léonard de Vinci, le tableau circule du château de Fontainebleau jusqu’à Versailles en passant par les Tuileries. On le retrouve dans la chambre de Joséphine de Beauharnais avant qu’il ne soit exposé au musée Napoléon, futur musée du Louvre.
Un portait énigmatique…
Jean-Pierre Guillerm dans son ouvrage Tombeau de Léonard de Vinci souligne l'évocation de la Joconde par Michelet:
« La Joconde trouble le spectateur, Michelet se met en scène lui-même dans ce risque mortel suscité par la représentation féminine moderne:
Cette toile m'attire, m'appelle, m'envahit, m'absorbe; je vais à elle malgré moi, comme l'oiseau au serpent. »
Giorgio Vasari dans son ouvrage Les vies des plus excellents peintres, sculpteurs et architectes fait l’éloge de la Joconde sans jamais l'avoir vue. Il précise que la Joconde est le portrait de Lisa Gherardini (1479 - 1542 ou 1551) qui épousa Francesco del Giocondo, d’où son nom.
Différents aspects de la Joconde en font, encore de nos jours, un portrait unique : son sourire énigmatique, son expression sereine, ses mains qui expriment un bien-être, une maturité paisible, …
Était-elle enceinte?
Bien qu’elle ait la réputation de suivre le regard du spectateur, son attention est posée derrière celui-ci sur la droite.
Les personnes interviewées dans le documentaire proposent différentes interprétations : le spectateur devient le tableau de la Joconde, la Joconde regarde le passé du spectateur ou bien elle regarde l’enfant qu’était le spectateur... En définitive, chaque visiteur a sa propre interprétation.
Le paysage, lointain et fantastique, donne une touche d'éternité à la scène.
Le XXe siècle est pour la Joconde un siècle d’aventures…
En 1911, la Joconde est dérobée au musée du Louvre. Un peintre en bâtiment la conserve deux ans sous son lit dans un hôtel de Florence. Il souhaitait la rendre à l'Italie…
Avant son retour à Paris, elle parcourt les plus grandes villes italiennes.
En 1939, la Joconde est envoyée au château Montcalm en attendant la fin de la seconde guerre mondiale. Elle restera sept ans sous le lit du conservateur du musée du Louvre.
En 1956, un homme lui lance un caillou qui provoque une éraflure à son coude gauche. Elle est heureusement parfaitement restaurée par Jean-Gabriel Goulinat.
En 1963, elle part aux Etats-Unis, suite à une négociation entre John Kennedy et André Malraux, pour une exposition à la National Gallery of Art à Washington.
En 1974, elle part au Japon, suite à l’intervention de Georges Pompidou et se trouve exposée à Tokyo, au musée national d'Ouéno. A son retour, les russes ayant été avertis de son passage dans l’espace aérien soviétique, exigent un arrêt à Moscou.
La Joconde, matière première d’autres oeuvres...
Les variateurs, tels qu’Andy Warhol l'utilisent comme base de travail, pour des sérigraphies, collages, déformations graphiques, …
Marcel Duchamp la parodie en 1919 dans une œuvre célèbre titrée LHOOQ (à dire à haute voix !).
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